L'Appel du gaullisme
De Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy, 1958-2007
L'incroyable parcours politique de Robert Grossmann, président de la Communauté urbaine de Strasbourg, qui fonde dès 1965 l'Union des jeunes pour le progrès (UJP), premier mouvement des jeunes gaullistes, est celui d'un précurseur auquel l'Histoire donna raison. Quel observateur politique aurait alors imaginé que le gaullisme allait devenir l'emblème de toute une jeunesse de France en triomphant même des ravages de Mai 68 ? Le message qui flotte sur les bannières ralliées au héros du 18-juin lors de la contre-manifestation monstre du 30 mai 1968 parle de lui-même : «la révolution avec de Gaulle.» Car c'est bien de la dimension visionnaire du gaullisme que Robert Grossmann s'empare dès le début des années 1960 en saluant les innombrables avancées qu'il a déjà apportées à l'échelle nationale mais aussi mondiale. Un rayonnement dont la flamme ne doit pas s'éteindre, quoi qu'il arrive.
Or de Gaulle s'efface déjà, désavoué par la victoire du non au référendum de 1969. Aux jeunes d'assurer la relève et de cultiver l'esprit de rupture pour une société moderne. Ateliers, dîners-débats et meetings festifs : Robert Grossmann impose une nouvelle manière de communiquer en politique qui s'appuie sur de véritables laboratoires du futur. Résultat, beaucoup des grandes figures politiques françaises d'aujourd'hui, de droite ou de gauche, ont fait leurs classes à l'UJP et dans son sillage : Nicolas Sarkozy... en tête.
L'Appel du gaullisme retrace aussi cinquante ans d'une histoire politique passionnante, de l'ère gaullienne à la rupture sarkozyste.
Robert Grossmann est président de la Communauté urbaine de Strasbourg et maire délégué de 2001 h 2008. Il siège au conseil municipal de sa ville sans discontinuer depuis 1965, tour à tour vice-président de la CUS, adjoint au maire de Strasbourg ou leader de l'opposition, Robert Grossmann fut aussi vice-président du Conseil général puis vice-président du Conseil régional, chargé de la culture. Gaulliste fervent, il aime à se définir comme un militant de Lt culture nourri des leçons d'André Malraux.