Walter Benjamin est sur le point d'embarquer quand un kamikaze se fait exploser à quelques mètres de lui. Violemment projeté en arrière, il découvre hébété qu'il a perdu une jambe. Nous sommes le 22 mars 2016, il est 7 h 58 à l'aéroport de Bruxelles. Autour de lui, des corps brûlés, un homme décapité... Une scène apocalyptique. Amené à l'hôpital dans un état critique – il a perdu énormément de sang –, les médecins parviendront tout de même à le sauver. Débute alors le récit d'une reconstruction, les longs mois d'hospitalisation, les opérations, la rééducation... Walter doit mener un combat quotidien, contre ses angoisses, ses idées noires, réapprendre à vivre dans ce nouveau corps, s'autoriser à aimer aussi...
Un témoignage qui touche par son exemplarité et la capacité de résilience de son auteur.
Aujourd'hui, Walter Benjamin – qui partait pour Israël ce jour-là voir sa fille – a noué une amitié très forte avec son sauveur Hassan, un musulman. En quête de réponses, il est parti à la rencontre des jeunes de Molenbeek, pour comprendre qui ils sont. Et il se rend régulièrement dans le service où il a été soigné pour insuffler aux patients gravement handicapés l'espoir et l'envie de se battre.