Le chanteur Claude François est à l'origine d'un continent musical que d'aucuns pensent connaître or, il n'en est rien. En dehors de quelques énormes succès des années 60, du planétaire Comme d'habitude, quelques chansons très connues des années 70 ont eu la particularité de donner l'image réductrice d'un chanteur « léger » à « paillettes-festives », la seule qui demeure dans les esprits. Cette caractéristique a engendré contre lui des formes de discrédits permettant à diverses intelligentsias de congédier le chanteur de toute respectabilité socio-artistique. Ultimement, au risque de choquer ou de faire ricaner, ce constat résonne comme un mauvais diagnostic sur l'état de notre société et de notre culture… C'est oublier un peu vite celui qui, dès 1962, dans le monde du pop / rock français, a été consacré idole aux côtés de Richard Anthony et Johnny Hallyday avant d'aborder ensuite, avec talent et maîtrise, les rivages de la country, de la soul music et du funk. Auscultant les fondations de son répertoire, cet ouvrage tente de pallier ces étranges lacunes. Depuis sa disparition le 11 mars 1978, l'écrasante majorité des ouvrages qui lui ont été consacrés ont totalement occulté la matière première qui a rendu son nom célèbre dans la France entière : la chanson, la musique.
Olivier Delavault a travaillé à la télévision de 1969 à 1988 dans les secteurs technique puis artistique. L'émission qu'il présenta à France-Inter en 1996 sur les chansons « françaises » issues d'une adaptation l'on poussé à écrire en 2003 le Dictionnaire des chansons de Claude François ; une collaboration en 2010 avec Richard Anthony pour sa dernière autobiographie, un essai sur Jacques Brel, Mots de Brel. Le dégoût essentiel en 2013. Olivier Delavault est également l'auteur, en 2007, d'une biographie de Geronimo chez Folio/Biographie, Gallimard.