Jean-Marie Vianney, petit gardien de troupeau devenu prêtre, arrive au village d'Ars le 13 février 1818. Au berger qui lui a montré le chemin du village il dit : " Tu m'as montré le chemin d'Ars, je te montrerai le chemin du ciel. " Et c'est l'esprit qui l'anime toute sa vie durant, " gagner les âmes au bon Dieu ", les sortir de la pesanteur qu'entraîne une vie sans amour, les orienter vers la vie divine. Cette route du ciel a d'abord été la voie que lui-même a résolument suivie, non sans rencontrer de multiples épreuves. Certaines d'ordre historique - la Révolution et les persécutions religieuses -, d'autres fruits de la méchanceté humaine - les calomnies - et enfin les attaques de l'Adversaire, celui que le saint curé d'Ars nommait " le grappin ". Mais " la croix est l'échelle du ciel " disait le saint homme, et il en a fait l'expérience en surmontant ces pierres d'achoppement par une confiance sans limites en l'amour miséricordieux de Dieu, dans la prière et l'adoration eucharistique.
De la petite église élevée au rang de basilique monte encore son message d'amour et de paix, 180 ans après son arrivée à Ars.
André Bonet est président du Centre Méditerranéen de Littérature.