La Note pour les cannibales
Un homme, Marcel, le narrateur, voit sa vie bouleversée par l'irruption dans son quotidien d'un étrange clochard céleste, Tom. La quarantaine, agent immobilier prospère, vivant en concubinage avec Élisabeth, belle jeune femme qui est en outre la fille de son patron, prénommé Jacques, Marcel est un pur produit des " années fric ", exaltant la réussite financière à tout prix, et en tout cas au prix d'un certain niveau de conscience. Au cours de cette véritable crise existentielle, qui durera quatre mois, Marcel se reconstruira peu à peu, avec des sentiments et des idées simples, soutenu, ou plutôt porté à bout de bras, par quelques anges gardiens : Tom bien sûr, ainsi que Jacques son presque beau-père, mais aussi Omar et surtout Maria, énigmatique jeune femme qui le forcera à faire le tri dans son esprit, à distinguer l'essentiel de l'accessoire. Avec Maria - grâce à elle -, il apprendra à respecter, à aimer, à attendre, jusqu'au dénouement, véritable coup de théâtre qu'on se gardera bien de dévoiler. Dans ce roman à la Buzzati, à la limite du fantastique mais sans aucune des conventions propres à ce genre, Ahmed Dich donne l'un de ses meilleurs livres. Ouvrage qui se lit d'une traite, sans qu'on puisse s'en détacher avant que le fin mot de l'histoire soit révélé, à l'issue d'une quête intérieure génératrice de suspense comme d'espoir.