Sous la plume d’Enguerrand Guépy, l’affaire Dandonneau – histoire d’une escroquerie à l’assurance dans les années 80 – devient une farce macabre haletante. Le scénario (inspiré du roman de James M. Cain "Assurance sur la mort") est diabolique : contracter huit primes d’assurance-vie avant de simuler un accident de voiture. Mais pour cela, il faut un corps. Un corps sans identité sociale, dont la disparition ne serait pas remarquée. Quoi de mieux qu’un sdf ? "Un déchet puant, imbibé d’alcool, plus tout à fait humain, foutu de chez foutu, une forme au-delà de la défaite..." Du coup, ce ne serait plus vraiment un crime… D’autant que l’argent financerait une cause humanitaire : créer une « école pour enfants victimes de maltraitance sur une île du Pacifique ou de l’océan Indien »… Pour mener à bien son plan, il lui manque un complice, ou plutôt un disciple qui lui serait soumis. Car un guide suprême a toujours besoin de fidèles.
Tout se déroulera-t-il comme prévu ? Ira-t-il jusqu’au bout ? Le lecteur qui connaît l’affaire n’est pas moins fasciné par le cerveau dérangé qui a conçu ce projet démoniaque et nous entraîne dans son délire.