La peau de l'ours, on la vend sans l'avoir, comme le capitalisme déchaîné pille les ressources d'une planète qui ne lui appartient pas. Qui n'appartient à personne. Le néolibéralisme, à bout de souffle, génère des milliardaires, riches jusqu'à l'absurde, et des pauvres, de plus en plus démunis. Il détruit les équilibres naturels, génère de la violence sociale, cultive la cupidité. Triste bilan. Quel est le point commun entre un ours blanc sur son reste de banquise et une fille de rouge dans une gauche morcelée ? La déconfiture. Dans un monde en décomposition qui a désespérément besoin de valeurs humanistes, Isabelle Alonso se désole des incapacités d'une gauche qui oublie son devoir, son histoire, son héritage. Dans un plaidoyer pour l'union, elle tente de trouver des raisons d'espérer. Et reste de gauche, contre vents et marées.
Romancière, essayiste, chroniqueuse, féministe et femme de gauche, Isabelle Alonso publie ici son septième essai. Ses romans sont le plus souvent inspirés par sa propre histoire. Ses essais par son engagement citoyen, féministe et humaniste.